Parc naturel Coeur de Condroz

Historique du projet

Rappel du contexte

L’idée d’un Parc naturel en Condroz n’est pas neuve : en 2001 déjà, 10 communes s’étaient positionnées favorablement pour amorcer la réflexion, avant le « moratoire » qui a suivi. A la demande des communes d’Assesse, Gesves et Ohey, et suite à la création du Parc naturel de Gaume (et donc à la levée du moratoire), l’ASBL GAL Pays des Tiges et Chavées a décidé d’affecter un subside qui lui était octroyé par la Province de Namur, pour relancer la réflexion. Plusieurs études se sont succédées depuis 2017 pour aider les Conseillers communaux et autres forces vives du territoire à se positionner sur le projet.

Le périmètre potentiel et les missions d’un Parc naturel

Une première étude, menée en 2017, a permis de cerner les missions des Parcs naturels et leur fonctionnement, et surtout d’identifier le territoire « idéal » pour en créer un en « Cœur de Condroz » si cela s’évérait pertinent, et si les communes s’accordaient sur un projet commun le cas échéant. Les résultats de cette étude ont été présentés publiquement le 14/06/2017, à Béronsart, en présence des administrateurs des 2 GAL concernés, de nombreuses forces vives du territoire (MT, contrats rivières, DNF,…) ainsi que des conseillers communaux des 7 communes pressenties : Assesse, Ciney, Gesves, Hamois, Havelange, Ohey et Somme-Leuze. Une cinquantaine de personnes étaient présentes. Plusieurs témoignages de terrain ont permis d’apporter un éclairage concret lors des moments d’échange qui ont suivi. Un inter-collèges a ensuite été organisé, le 31/08/2017, à Ohey, en présence de représentants publics d’autres Parcs naturels.

L’identité territoriale

En parallèle, une réflexion sur l’identité du territoire a également été menée par la Maison du Tourisme Condroz Famenne, l’opérateur touristique des 2 GAL actifs sur ce territoire et partenaires sur de nombreux projets (GAL Pays des Tiges et Chavées / GAL Condroz-Famenne). Les résultats de cette réflexion corroborent l’idée que les 7 communes forment un territoire homogène, cohérent, soucieux de développer une identité condruzienne commune et développer l’économie locale tout en préservant ses paysages et son patrimoine bâti et naturel exceptionnels.  Les plans de développement stratégique des 2 GAL et les diagnostics sur lesquels ils se fondent présentent d’ailleurs beaucoup de points communs.

Les synergies avec les acteurs locaux et la gouvernance du territoire

A la demande de 4 communes ayant manifesté la volonté de poursuivre la réflexion (Assesse, Gesves, Havelange, Ohey), et en réponse aux questions légitimes relevées dans les 7 délibérations communales reçues suite à la première étude, une seconde étude a été commandée par le GAL Pays des Tiges et Chavées en 2018, toujours financée par la Province de Namur. Cette seconde étude avait pour ambition d’approfondir certains aspects :

  • Les relations entre un Parc naturel et les autres acteurs et/ou programmes de développement
  • La question de la gouvernance du territoire
  • Le fonctionnement d’un Parc naturel et l’implication communale
  • Les moyens humains et financiers nécessaires, et l’investissement communal
  • Les contraintes liées à la création d’un Parc naturel

A la demande des communes, un grand nombre de témoignages d’acteurs de terrain ont également été consignés, afin d’étayer les propos théoriques.

La question du territoire n’a pas été réanalysée dans le cadre de cette seconde étude. Afin de rester cohérent, le périmètre de cette seconde étude a donc été conservé. Outre les 7 communes pressenties, une ouverture a été proposée par la commune d’Ohey vers les communes de Marchin, Modave et Clavier. L’intégration de ces communes dans le périmètre avait d’ailleurs été analysée dans la première étude, de même qu’une partie des territoires d’Yvoir et Dinant, relativement similaires d’un point de vue « géographique ». Bien que plusieurs éléments ne plaident pas en leur faveur en matière de rationalisation des outils de développement et de logique territoriale (limites provinciales, maisons du tourisme, bassins de vie,…), aucun scénario n’était exclu à ce stade.

Une présentation de cette seconde étude suivie d’un temps d’échange a ensuite été organisée, en inter-collèges, le 31 août 2018, en présence de représentants des 7 communes concernées.

Conclusions des 2 premières études et de cette première phase de concertation

Au terme de ces deux premières phases d’étude et de cette première phase de concertation, plusieurs éléments apparaissent clairement et sont repris dans le schéma de synthèse indiqué ci-après :

  • 6 communes adhèrent au projet et souhaitent aller plus loin dans la réflexion (Assesse, Ciney, Gesves, Hamois, Havelange, Ohey) et 1 commune n’y adhère pas (Somme-Leuze) principalement pour des questions d’identité territorial (commune plus famennoise)
  • La création d’un Parc naturel permettrait de se doter d’un espace d’échanges entre communes et avec les acteurs de terrain, permettant d’élaborer une vision stratégique partagée pour le territoire ;
  • La création d’un Parc naturel en Cœur de Condroz permettrait de se doter d’une identité territoriale forte, de renforcer l’esprit de communauté rurale, de préserver nos spécificités et nos richesses, et de s’affirmer face au développement des pôles urbains avoisinants ;
  • La création d’un Parc naturel permettrait de mutualiser des moyens, faire des économies d’échelle pour les communes et développer un véritable pôle d’expertise en matière d’aménagement du territoire, d’environnement, de développement socio-économique et du montage de projets, dans le prolongement des actions des GAL ;
  • L’action du Parc naturel renforcée par les subsides LEADER (GAL) permettrait de déployer des actions plus pérennes et plus structurantes, sur un territoire cohérent, avec des moyens renforcés (effet levier par rapport aux quotes-parts communales)
  • L’étude identifie clairement les risque de « doublons » si l’action du Parc naturel n’est pas définie en partenariat et en concertation avec les différents acteurs locaux. Si c’est fait intelligemment et constructivement, la création d’un Parc naturel renforcerait les missions de ces différents acteurs du développement territorial, via l’apport de compétences nouvelles et des moyens humains et financiers complémentaires.
  • La création d’un Parc naturel renforcerait les synergies entre les communes partenaires ;
  • La création d’un Parc naturel ne présente quasiment aucune contrainte, si ce n’est l’appropriation d’un mode de gouvernance encore plus orienté vers la transcommunalité ;
  • La création d’un Parc naturel permettrait la mise en place et l’animation d’une véritable plateforme partenariale de gestion durable d’un territoire !

Création de l’association de projet

Au terme de ces 2 années ponctuées d’études et de réunions de concertation, la volonté des 6 communes condruziennes impliquées (Assesse, Ciney, Gesves, Hamois, Havelange, Ohey) a été de consolider les fondations du projet. Cette volonté s’est traduite par la création d’une association de projet, afin d’assurer la bonne gouvernance du projet. Un inter-collèges et plusieurs échanges entre les Directeurs généraux et les coordinateurs des GAL impliqués ont permis de rédiger une proposition de statuts et de composition des différents comités.

Suite aux délibérations communales des 6 communes impliquées, l’Association de projet « Parc naturel Cœur de Condroz » a été créée en janvier 2021. Le Comité de Gestion s’est réuni pour la première fois le 15/01. Les statuts ont été validés par la Tutelle et enregistrés au Moniteur.

Diagnostic du territoire

En juin, le comité de gestion a mandaté le consortium Trame – Dre²am pour réaliser un diagnostic du territoire et animer le processus participatif d’élaboration du plan de gestion du futur Parc.

Un diagnostic à froid a été mené. Il fournit toute une série d’informations objectives sur un grand nombre de thématiques en lien avec le territoire. Ces informations vont permettre d’alimenter les groupes de travail afin d’identifier les enjeux majeurs.

Afin de compléter la collecte d’informations objectives, un diagnostic à chaud a également été réalisé avec le comité de gestion et les équipes des GAL. Basé sur la méthode Espaces (matérialisation cartographique des informations), ce diagnostic a permis de faire remonter des informations venant compléter le diagnostic à froid.

Les prochaines étapes

Le 12 janvier 2022, une séance d’information permettra aux habitants du territoire de prendre connaissance de l’état d’avancement du projet et des diagnostics réalisés. Les habitants, les associations, les institutions,… sont ensuite invités à s’impliquer de groupes de travail thématiques qui auront pour objectifs de déterminer les grands enjeux du territoire et d’identifier des actions pour y répondre. S’en suivra un travail de rédaction du plan de gestion. Celui-ci devrait être déposé en juin 2022 auprès de l’administration dans l’espoir de voir le dossier accepté avant les prochaines élections régionales.

Lieux à confirmer prochainement

Agriculture et alimentation | 17 janvier 2022 & 15 février 2022
  • La gestion et l’avenir des exploitations agricoles : renouvellement et transmission des exploitations agricoles, en interaction avec les acteurs qui accompagnent les agriculteurs
  • Le rôle de l’élevage dans une agriculture en transition, place de Ciney et filière BBB, rôle de l’abattoir.
  • Les citoyens et les structures de commercialisation (transformation, filière, circuits courts…avec coopératives : maraîchage, Cocoricoop) et offre/demande de produits bio.
  • Appui au secteur agro-alimentaire basé sur les ressources locales : transformation (fruits, fromage, céréales, viande, pépinières…).
  • Le rôle des essarts dans le développement de chaines de circuit court
  • Semences et pépinières sur le territoire
  • Développement de l’agroécologie, de l’agroforesterie (sites de référence, lien avec la neutralité carbone).
Aspects sociaux et logement | 19 janvier 2022 & 16 février 2022
  • Attractivité du territoire (petite enfance, équipements scolaires, services pour les personnes âgées et/ou handicapées, soins de santé, liens sociaux, services (sports, commerces, banques, etc.)
  • Le logement sur le territoire, en lien avec l’urbanisme et les services de proximité, spécialement pour les aînés, mais aussi les compétences en construction et les matériaux locaux.
  • Développement territorial culturel, liaison entre CC (locaux et extérieurs)
Développement rural et socio-économique | 20 janvier 2022 & 17 février 2022
  • Synergies et opportunités à développer sur base des atouts distribués sur le territoire : ZAE, réserves foncières.
  • Appui à la création et au développement de l’emploi : services, tiers-lieux, coworking
  • Ressources et valorisation de l’écoconstruction sur le territoire
  • Connectivité des territoires : Infrastructures filaires et wifi.
  • Tourisme : Points d’entrée touristique du territoire, renforcement du touristime participatif (ambassadeurs, guides, land art…), du tourisme familial et de l’accueil des personnes handicapées en visant l’augmentation de nuitées (événements attractifs) ; accessibilité de la forêt.
  • Filière bois et groupement de propriétaires : gestion de la forêt privée, mise en réseau des acteurs et valorisation locale.
Aménagement du territoire et mobilité | 24 janvier 2022 & 21 février 2022
  • Mobilité active : liaisons entre pôles ruraux et avec les axes existants (véloroutes/RAVeL)
  • Renforcement des liaison TEC et SNCB
  • Multi-modalité (voiture, SNCB, TEC, co-voiturage…)
  • Type d’urbanisation pour le territoire (cohérence, zones d’accueil, lutte contre la pression foncière…)
  • Aménagement des espaces publics, sécurité routière
Energie et climat | 25 janvier 2022 & 22 février 2022
  • Autonomie énergétique, développement du potentiel en énergies renouvelables (éolien, biomasse, photovoltaïque, hydroélectricité)
  • Programme territorial de réduction des émissions GES (énergies renouvelables, isolation des logements, mobilité, emballages/déchets).
  • Adaptations au bouleversement climatique : adaptation contre les inondations, prévention contre les excès (chaleur, pluies…)
Environnement et biodiversité | 26 janvier 2022 & 23 février 2022
  • Protection, gestion et valorisation du patrimoine naturel : développement des services écosystémiques au bénéfice de tous et spécialement des agriculteurs ; maillage écologique.
  • Trame bleue et ressources hydriques : protection des rivières/berges et des captages, gestion des risques de ruissellement…
  • Accueil et participation du public dans le développement des zones naturelles
  • Etat sanitaire des forêts, équilibre avec le gibier, mesures d’adaptation aux perturbations climatiques.